2016 Venice

RIVUS ALTUS – 10.000 visual fragments from the Rialto bridge, Venice

He recorded with his camera every variation of light and everything that happened, staying still for 264 hours at the same place: the centre of the Rialto Bridge, the most crowded and photographed place in Venice, facing the Grand Canal. In two years, Massimiliano Farina has caught any change, focusing his attention on the single fragments that make up the landscape, as if looking through the eyes of flies and dragonflies. The result is not a single image, but a multiplicity of images. The visual perception depends on the variable and almost infinitely changeable editing, of every single piece that make up a perfect and unstable, fascinating and ever-changing landscape: both night and day, sunrise and sunset, yesterday and the day before yesterday … Similar to puzzles, his images do not capture one single moment, but they become a perspective drawn by the time going by. They don’t interpret anything in a subjective or expressive way, but enhance the camera and its “mechanical” look, like a magical recording tool. Farina uses photography to create images that you can only get thanks to the camera and to its technological unconscious. He shatters the stereotype of Venice and offers a kind of machine à voir which invites us to see the Grand Canal as through a magnifying glass, to scrutinize the slightest details made by light and darkness, waters and skies, buildings and boats, crowds and silence…

by Gigliola Foschi

RIVUS ALTUS – 10.000 fragments visuels du pont du Rialto, Venise

Avec son appareil photo, il a capturé toutes les variations de lumière et tout mouvement, en restant immobile pendant 264 heures au même endroit: le centre du pont du Rialto qui donne sur le Grand Canal, le lieu le plus peuplé et photographié de Venise. En l’espace de deux ans, Massimiliano Farina a observé tout changement en concentrant son attention sur chaque détail qui compose le paysage, comme si son regard était celui d’une mouche ou d’une libellule. Le résultat obtenu n’est pas une image unique, mais une multitude d’images. La perception visuelle dépend du montage, variable et presque infiniment modifiable, de chaque fragment séparé qui compose un paysage parfait et instable, fascinant et en constante évolution: la nuit et le jour, le lever et le coucher du soleil, l’hier et l’avant-hier, … Semblable à des puzzles, ses images ne capturent pas un moment précis, mais deviennent une perspective dessinée au rythme du temps qui passe. Elles n’interprètent rien de manière subjective ou expressive, elles mettent plutôt en valeur le regard mécanique de l’appareil photographique, outil d’enregistrement magique. Farina utilise donc la photographie pour créer des images qui ne s’obtiennent que grâce à l’appareil et à son inconscient technologique. Il brise le stéréotype de Venise pour proposer une sorte de machine à voir qui nous invite à découvrir le Grand Canal à travers une loupe grossissante, à en scruter les moindres détails : la lumière et l’obscurité, les eaux et les cieux, les bâtiments et les bateaux, la foule et le silence…

de Gigliola Foschi

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